Une piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Le nul (1-1) concédé vendredi par les Bleus face à la modeste Albanie a en effet le mérite de souligner que la voie qui mène à l'Euro 2016 ne sera pas un long fleuve tranquille. La preuve : au moment d'affronter la Suède, mardi à Marseille, le sélectionneur, Didier Deschamps, a déjà beaucoup de pain sur la planche.
Une cascade de blessés
Au moment d'élaborer sa liste pour ces deux matches amicaux, le coach avait déjà dû se passer de Ruffier, Evra, Sakho, Koscielny, Mathieu, Debuchy, Matuidi, Rémy et Giroud. Comme si tout cela ne suffisait pas, Mangala et Perrin, touchés à un mollet, n'ont pu prendre part à la rencontre de vendredi. À présent rétablis, le renfort de ces deux joueurs, même très justes physiquement, ne sera pas de trop. Car ce dimanche, les Bleus ont dû déplorer deux nouveaux forfaits : ceux de Yanga-Mbiwa et Schneiderlin, respectivement blessés à la cuisse et à l'adducteur. Autant dire que, pour composer une équipe compétitive, le sélectionneur devra racler les fonds de tiroir.
Un mal récurrent à soigner
Le but encaissé sur corner vendredi est le dernier d'une trop longue série. Les soucis défensifs des Bleus sur coups de pied arrêtés datent de 2006, mais ils se sont accentués depuis le début de l'ère Deschamps. C'est simple : sur les 23 buts concédés depuis l'été 2012, 11 l'ont été sur coups francs, corners ou penalties. Et c'est encore pire depuis un an : sept des huit derniers buts pris l'ont été sur ces phases de jeu ! Alors ? "C'est un manque de concentration et d'agressivité", jugeait le capitaine Lloris après coup. Alors que Varane pointait "aussi une question d'attitude, de relâchement. C'est un point sur lequel on doit beaucoup travailler". Il serait temps, oui.
L'absence de Zlatan
Il était la grande attraction du match de mardi. Celui qui conférait à l'adversaire un certain prestige. Mais, après avoir ressenti des douleurs lors du nul (1-1) suédois au Monténégro vendredi, le colosse a dû renoncer. Déjà qu'il n'est pas facile de mobiliser des joueurs sur des rencontres amicales à une période ils sont très sollicités par leurs clubs, Deschamps pourrait désormais avoir beaucoup mal à motiver ses hommes. Vendredi soir, avant que le forfait d'Ibrahimovic ne soit encore acté, Benzema lâchait : "Je préfère qu’il ne soit pas là. C'est un grand joueur qui peut mettre l'équipe de France en danger." Comme s'il se souciait d'abord de vaincre sans péril...